Témoignages.

 

 

Témoignage d'un monsieur-pas jeune-,avec des moutons-et-un -quad-orange,TREMBLOIS lés CARIGNAN, ce lundi 23 Mai 2011, très beau, très chaud, chemin du Banel; propos recueillis vers 15 hes,SARDA Christian-Marie, Christian VENET., Cercle du Chénois ».

«  On appelle ce chemin :chemin des Romains; je ne sais pas s'ils y sont passés...Mais il y a quelques années, j'ai fait des trous comme des trous de piquets , dans ce chemin, et, jusqu'à un mètre et demi de profondeur, c'était dur et j'y ai trouvé plein de cailloux petits et des blocs, et de la terre; ...Le chemin a été creusé pour l'électricité il y a peu, et ils en ont bavé à faire la tranchée;...Le chemin est bouché là bas, vers la chapelle, car au remembrement,le paysan a eu le champs, avec la voie, il a tout mis en culture, mais je me souviens que les techniciens des routes lui avaient dit: »on reprend la voie s'il faut faire une autre route »;...Je me souviens aussi que des très vieux qui avaient dit que la route actuelle datait de 1848, et qu'avant çà, les gens qui allaient en Belgique, toute proche, prenaient ce chemin des Romains.;.Le pied de la colline, colline dénommée l'Autrémont, 303 mètres, qui appartient à la commune, avec le château d'eau, à été nettoyé du..côté ouest, et on y a planté des noyers, ; On peut y rouler dessus;....La voie disparaît, puis reparait plus loin et va à Carignan; mais après, je ne sais pas où elle se dirige ...;...Il y a des gens qui passent et qui me demandent l'emplacement de la voie romaine.....La voie vient de Chameleux, de la Belgique, en passant à Williers... »

                                                             VRTR coupe ch du Banel;Tremblois l C 

   Témoignage quant à l'utilisation de la voie romaine jusqu'au XIXEme siècle exact, corroboré par la lecture de la carte de Cassini ,milieu  et fin du XVIIIeme siècle: la route part de Carignan vers le Nord (certainement carrefour avec le chemin d'Osnes, diverticule , " voie vicinae" - secondaire ), passe au pied nord-ouest de la colline d'Autrimont, et s'en va vers le Nord-Est en direction de Florenville ..

 

- VICUS VILLE/LUMES.

Témoignage recueilli ce Vendredi 8 Juillet 2011 , 13H30, auprès de Monsieur Hubert BARON, par SARDA  Christian-Marie et VENET Christian, du Cercle Historique du Chénois ; conversation « à bâtons rompus », sur documents montrés aimablement par Mr Hubert BARON , témoin privilégié des fouilles diverses effectuées sur le site des Sarteaux.

Sites Internet « VICUS de VILLE sur LUMES »fouillé par diverses personnes dont Monsieur Bernard DUCHENE .Pieces au Musée de Charleville-Méziéres, ruines mises à jour vers 1984,in situ. Ancien nom : ANGOURY ;

 - « Ville sur Lumes est commune depuis 1872 ; avant, elle était englobée dans Saint-LAURENT  avec Romery, le Theux ,le Vivier-Guyon; la séparation s’est faite à la suite d’un différent quant à la répartition, suite au Traité de Francfort, qui terminait la guerre de 1870 , et concernant les parts de l’indemnité de guerre à verser par la France à la nouvelle Allemagne(« rançon de cinq milliards-or, versables sur cinq ans(merci pour l’échéancier, Monsieur BISMARCK) et payés « rubis sur ongle » en UN AN – merci le bas de laine des Français)…

 La commune est située sur un flanc sud, à 216 mètres d’altitude «  balcons de Meuse » ; elle est occupée depuis le haut –néolithique ; on y a trouvé des pointes de flèches, grattoirs, herminettes en silex, ainsi que 180 tombes à « incinération » ;…Les Gaulois ne l’auraient occupé qu’au 1er siècle avant J.C, ou N.E…Au sud, on a trouvé un grand fossé, qui devait faire partie de la fortification en fossé-palissade du village préhistorique ou de vicus gallo-romain…Mon arrière grand-père exploitait une carrière de pierres de construction, route de Saint-Laurent, maintenant rebouchée ;et nous ,nous exploitions les pépinières BARON, au nord-ouest du village, actuellement lotissement des Sarteaux, lieux de découverte du vicus et de ses pièces, mises en valeur…

Mon père, alors maire, a fait une lettre au préfet des Ardennes, pour l’informer de la malveillance de diverses personnes :.. « qu’en 1925-1930 , des paysans, et autres , fouillaient de temps à autres, et revendaient des pièces diverses, dont des pôteries »….

 .Il y avait, sur Ville sur Lumes, vers 1850-60 : quarante cloutiers, et 2 « francs cloutiers » (syndics ?marchands ? indépendants ?...), et des paysans, agriculteurs…(petites « boutiques » sur les ruisseaux de Boissenval) ; les pépiniéres s’étendaient ,vers l’ouest, jusqu’au fossé anti-char, prés du blockhaus STG inachevé, de la »ceinture fortifiée de Charlevile » (cette ceinture, à l’Est de Charleville, va du fort des Ayvelles, et la Meuse, par Romery, Saint-Laurent (parc animalier actuel : deux casemates STG) , calvaire du Ligneul, Nouzonville ; non terminée, non armée ; Note). 

  casemate STG-chantier/Voie seconde;1940 blok STG trou de cloche,chantier 1940

 De temps en temps, lors des travaux de pépinières, on trouvait quelques pièces, récupérées par les archéologues locaux , dont Dr ROZOY, Me SCHMITTEL, ….et mises en musée, exposées à Charleville.…

Notre travail s’exerçait jusqu’à 20-30 cm de profondeur et les couches « utiles » -dans lesquelles on retrouvait des choses- du vicus se trouvaient à 40-50 cm ; j’ai assisté beaucoup et souvent aux fouilles et aux sauvegardes…

Mais, je me souviens, on ressortait les murs gallo-romains avec des joints « au fer », et dés les premières pluies et les premiers gels, les maçonneries, gorgées d’eau, au gel, ont eu leurs joints tous pétés-éclatés par le gel ; alors qu’avant, protégés par le sol, ils avaient été conservés ( ruines sans protection contre la pluie, note, contrairement à celles, par exemple du Flavier- Mouzon).

Pour ce qui vous concerne «  les voies romaines dans les Ardennes », je me souviens étant gamin, vers les années 30, les routes étaient en cailloux, ce qu’on appelle le macadam, lit de cailloux concassés et roulés au rouleau-compresseur  ;derrière le village passait « le Grand Chemin » , route normale, passant en crête, entre Saint-Laurent et Vivier, en lit très dur ; quand  on a pu et voulu « goudronner » la rue principale, le maire d’alors, Mr PIERRET , qui tenait un bistrot dans la rue principale du village ,la route passant derrière, a fait refaire cette dite rue principale ; ce qui fait que la route actuelle n’est plus « le Grand Chemin, route depuis des temps immémoriaux ,mais une rue simple, du village, devenue ainsi "rue principale"…Cette route était toute droite de Saint-Laurent au carrefour vers Vivier au Court, alors que maintenant, elle est un peu tordue vers le château-d’eau et le cimetière.

Et je me souviens trés bien de l'opération de réfection de la chaussée : le rouleau compresseur, du genre Roul-Richier fonctionnait à la vapeur, avec une chaudiére, comme les locomotives, et que la goudronneuse était tirée, non par des chevaux, comme d'ordinaire, pour tous les attelages, mais par des ânes!"...

Je vous transmets un plan du site et des fouilles exercées sur mes terrains de pépinières , en espérant que cela pourra éclairer votre lanterne sur les voies romaines et celtes dans les Ardennes  et sur le village gallo-romain ». 

  ......Le présent blockhaus , Modèle S.T.G, de 1939-1940, non terminé-non armé, qui fait partie de la " ceinture Nord-Est de Charleville" , continuation (" pâle") de la Ligne Maginot , n'a rien à voir avec les Romains , les Gallo-romains et le vicus de Ville sur Lumes , mis à part que son emprise, son fossé anti-char - comblé-, son réseau de fils de fer barbelés - ôté-, les tranchées annexes - comblées- , le tout est situé en plein dans le dit vicus..et sur la voie seconde , disparue dans le champ....

 - 17 jUIN 2012 / Dires: " j' étais employé dans une entreprise de T.P , et en 1979-80, nous creusions  un canal (ou chenal) derriére l'EGIE à Villers-Semeuse, et prés de P.S.A- Citroen ( fonderie des Ayvelles) ; un jour , les pelleteuses ont sorti du bord , de la berge , une grande quantité de vieux pieux de chêne , épointés, ainsi que des dalles plates ; je pense que c'est une voie romaine qui passait par là, peut-être un pont ?" - Et  o'u avez vous mis tous ces débris ?  -" A la décharge , sur l'ordre du patron"...Il s'agit peut-être d'un ponton , ou d'un quai de port fluvial , la battellerie ne pouvant qu'être active sur un fleuve somme toute assez tranquille comme la Meuse.....A commenter. Dommage que tout soit parti à la décharge , et que le lieu d'extraction ne soit pas trés précis , car , au site de ce petit port - supposé- et même probable, ou appontement , s'il y a eu trois siècles ou cinq ou six de débarquements divers, il doit y avoir une taberna , des ateliers, etc , des baraques...( en face , dans la Meuse, octobre 2012, a été relevée une bombe US de 1000 livres, "tombée là", prés du pont SNCF);;;Endroit situé.;..il y avait , certainement , un autre appontement, au pied de l'oppidum- plateau de Berthaucourt..;...ou bien , il se situait "à la Marine"? ( l ' ancienne " Marine", 1966, lieu glauque, sale,huileux, graisseux, carcasses de bateaux, cabanes......

 - Ecrits du Cercle d' histoire d'Yvois- Carignan : " dimanche 31 Mai 1992 ,sortie , 8Hes30 :une quarantaine de personnes ont quitté Carignan , direction Tremblois où sont visibles les restes de la fameuse voie romaine de Reims à Tréves et devenue un simple chemin rural....relais gallo-romain de Chameleux , fouillé il y a une trentaine d'années"...

 - Sur la solidité de la chaussée-type romaine :   - la voie Agrippa , qui va de Boulogne sur Mer à Lyon , passe par Brienne le Chateau ; au nord de Brienne, fut construit , dans le cadre de l ' OTAN , dans les années 50 , un aérodrome militaire américain , ce qui induit des travaux importants; les Soldats du Génie U.S en charge des travaux s' attaquérent au bul dozer à un tronçon de cette voie; et au bout de trois jours de grattage laborieux , ils abandonnérent la destruction de ce tronçon de voie, resté presqu 'en l ' état dans l ' aérodrome , abandonné depuis 1966, fin de la présence OTAN en France.

 

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