I / Constitution d'une voie romaine: matérialité et articulation. ( II / Vitesse sur les voies : voir plus bas)
Définitions: Chemin : trace, sentier qui s'est agrandi au fur et à mesure des passages et des besoins, directions hésitantes, aléatoires, pas forcément logiques; les trous, les accidents qui apparaissent sont plus ou moins rebouchés, réparés avec des matériaux divers, sans coordination, "au petit bonheur la chance", mais reliant directement toutes les agglomérations, villages ,hameaux , avec les aléas entrainés : chaussées défoncées, mares, flaques d'eau, devers, etc ...
- Voie : décision supérieure, coordonnée, dirigiste, politique , vue d'ensemble; directions choisies, calculées, générales; terrain arpenté, piqueté, fouillé, creusé, carriéres repertoriées, apport des matériaux divers placés en fonction des nécessités de la construction, solide; entretien et garde réguliers, " à poste"; dans le cas de voies romaines, à vocation première militaire : postes de guêt fixes de place en place, pour surveiller la voie , et " ouvrir la voie" le cas échéant , et protéger " la poste impériale" et le messager à cheval.; Liaisons uniquement avec les centres de vie ,ou de commerce importants. Coûts : un mille de voie, soit 1500 mètres coûte un millier de sesterces.
- 5eme photo du haut: Voie du Médoc, entre Soulac et Bordeaux-Burdigala , seule route jusqu'au 18 eme siécle entre les marais-marécages, jalles ( et vignes, des Romains!); gardée par un poste romain, puis par le chateau de Blanquefort,( bô, entretenu par 12 courageux) ;autres photos: voie Aquitania à Barsac, dans les vignes, les vendanges et la pluie (19/9/11) tout droit et dur-dur, chaussée Levada ou-levade. Cinq photos du haut de page : Voie Aquitania à Barsac-Gironde (une équipe de courageux s'en occupe! aussi, et heureusement: voir "chemin Gallien, groupe André COCHET), courant dans les vignes , entre ex RN 113 et autoroute, A 63, marquée "voie gallo-romaine, vers "Chez Roumieu" (nom là depuis 2000 ans!?), lieu-dit "le Liot" .( Barsac, Preignac, Cadillac..)
(Blanquefort, nord Bordeaux, trés beau chateau-pillé!- équipé en artillerie au 15 eme siécle). ,
Matérialité : la voie, à l'encontre des chemins gaulois, ( pas tous ! ; certains devaient être renforcés) ou des chemins de terre, est constituée par un ensemble bande de roulement, ou de circulation, de trois, quatre mètres de large, jusqu'à huit mètres, en petits cailloux, sable , du genre Macadam, tassé; ( rudus) cette bande de circulation est posée sur un lit de pierres de champs, souvent liées au mortier de chaux, et lui même posé sur un hérissonnage de grosses pierres, ( les umbones) en champ; la surface de roulement est bombée, pour faciliter l'écoulement, des deux côtés, vers des fossés latéraux. L'épaisseur totale est d'une cinquantaine de centimètres à rarement un mètre ( croquis J.P LEMANT, fouilles sur Gruyères 2003, etc) ( les Romains sont radins, ou mieux , trés économes; ils ont une tête pour réfléchir ... .
En campagne, la voie est rarement dallée, sauf, quelquefois, dans des terrains mous, ou dans des montées; ; les bordures sont constituées de gros cailloux (50 à 100 kg, comme la pierre noire,laissée dans un chantier d'enlèvement d'éléments, dans les bois de Saint Arnoult;, chantier-carriére de cailloux, au 19 eme siècle, ou les blocs de bordure sur "la coupe de Pinet" -Voie Romaine Domitia -site) . Sa résistance est sensiblement égale à celle des routes départementales moyennes, voir chantier autoroutier d'Allaire, Morbihan, aprés découverte d'une voie "première", principale, qui menait à Vannes ,/ FR 3 . Voir également:sites: Voie romaine Domitia, Voie-Domitia-Pinet (coupe de la voie). La largeur de la bande correspond à l'espace nécessaire à la course de deux chevaux- messagers se croisant au galop, soit deux mètres et demi à trois mètres de large. Les chevaux galopent sur une surface non-glissante ( surtout pas de dalles , casse-pattes ) en sable , ou terre légère. En Suisse , village de Pfymgat , on trouve une voie faite uniquement en matériaux " trés locaux" , à savoir en troncs de pins et sapins entrecroisés avec un lit de graviers-petits cailloux et sable liés . Celà permettait certainement une certaine élasticité en cas de gel , ou de descentes des terrains, et un plus grand écoulement des eaux de fonte des neiges, l ' eau passant entre les troncs, plutôt que faire toute une série de petits ponceaux en galets de torrents, ce qui aurait entrainé une sur-consommation de mortier. ( " trés économes ! les Romains "). ( ....C ' est ce qu ' on aurait dû faire , sur la RN 151, au nord de Villiers le Sec-Nièvre, , tronçon " qui flotte" sur des argiles et sources, et " qui fout le camp"..;.R N 151 mise à 80 kmh, "pour ne pas dépasser les escargots"-grande réforme sociale et socialiste-méchanceté arrêtée là !). Bande de " roulement" , ou de galop , preuve de sable sur la dite bande : dans les bois de Saint-Arnoult- Gruyères : un " récent " chemin de terre et de bois sectionne la voie en jetée ; l ' humus a depuis longtemps recouvert les lèvres du sectionnement ; les déblais qui ont été ôtés à la voie , sur une dizaine de mètres de long , environ, sont répandus sur ce dit " récent" chemin; et on y trouve , mélangées à des cailloux et du sable , des coquilles de moules de rivière venant certainement du cours de la Meuse , dans lequel vivent encore ce genre de coquillages d' eau douce ( au titre documentaire : au XIX eme siècle , les " poor people" londoniens mangeaient des huitres et moules d' eau douce en guise de viande qu ' ils ne pouvaient pas se payer ; bien entendu , quelques uns devaient mourir de fièvre typhoïde....) ( moules d' eau : = anodantes !,terme "technique"; moules qui " marchent"... enfin , se déplacent, en projetant leur filament et en se touant dessus : vitesse : 1/2 mètre à l ' heure ! aparté; vu dans le cours de la Meuse, en période de chômage du Canal de l'Est )
La voie est trés souvent haute par rapport au terrain initial, de un à quatre cinq mètres en surplomb; le surplomb - jetée est certainement installé dans des zones boisées, afin d'éviter les" mauvaises surprises", l'assaillant potentiel étant vu de haut, avec trois-quatre mètres de jetée : Cf les bois de Gruyères, 4 à 5 mètres de haut, bois de Yoncq: un mètre, voie Domitia au nord de Pinet et Florensac: 2 à 3 mètres; mais, voie Domitia à Poussan et Montbazin ou guarrigues:ou voie Reims - Castrice vers Saint-Loup-Champagne, ou Roisy, ou voie Reims-Tréves vers Aussonce, Pauvres,en plaines trés découvertes et plates: les voies sont au ras du sol (peut-être aussi , aprés épierrement, ou substitution de matériaux -carrières de pierres). Elle est aussi haute par rapport au sol naturel, en plaines, afin d'éviter l'ennoyage subit, tel que celui que supportent les routes actuelles, dans le Midi de la France, résultat des "pluies cévenoles" qui noient tout.
La voie court le plus possible en ligne de crête comme les chemins gaulois, tant pour les vues lointaines, que pour l'écoulement des eaux de pluie,; dés que le terrain le permet, en plaine, la voie est toute droite, le plus loin possible, sur une douzaine de kilomètres, ou, couramment, une quinzaine de km (équivalent à une grande chevauchée au galop du cheval (et aux fesses du cavalier-messager!) ; la voie évite les zones humides, les frondrières, étangs ;exemple: sur la Voie Aquitania, de Narbonne à Bordeaux, par Carcassonne, les voies Aquitania, et les deux voies secondaires et leurs diverticules, font de multples détours afin d'éviter les étangs de Marseillette, de Jouarre, les marais de Saint-Couat, de l'Orbieu... ( tous asséchés aux 15 et 17 eme siècles). De nombreux tracés romains sont en fait des reprises de tracés celtes , et même plus anciens; quant à la " ligne de crête " : facile !: " on arrive , " d' où on vient , de derrière soi , à gauche , " çà descend" , et à droite " çà descend" ; donc aucune erreur possible : " c ' est tout droit sur la ligne de crête "...Et c' est comme les " autoroutes-cours d' eaux" : " çà ne bouge pas de place , quand l ' eau descend, c' est vers le bas" , et quand on veut remonter, on marche sur les bords...
A chaque "coupure humide", c'est à dire , cours d'eau, et en Europe, en moyenne, il y en a une tous les dix kilomètres ( voir cartes du Génie), on installe un gué empierré, comme au "gué des Romains", à Warcq, ou sur l'Azagual, Via Aquitania, à Saint-Couat d'Aude, ou bien, on installe un bac (en bois, pourri depuis longtemps), ou bien on construit un pont: pont d'Ambrussum, prés de Vergéze, pont de Saint-Thybéry sur l'Hérault, pont vieux de Béziers, sur l'Orb, ou bien pont de bateaux-mobile d'Arelate-Arles, qu'on retire en cas de crue ,en ramenant les deux parties sur les rives, ou le pont à sept arches, sur le (nouveau-) ancien cours de l'Aude-détournée par la digue(feue!) de Salléles d'Aude, à Narbonne, canal de la Robine actuel ; c'est tout ce qu'il reste de l'Aude-cours d'eau romain, détournée, afin de vidanger ("") l'étang de Bages; mais une crue de l'Aude, vers 1353, en a décidé autrement et le cours de l'Aude " se pasejo" dans le "pays-bas"; c'est comme çà qu'on appelle la région Cuxac, Capestang, Coursan etc, car "c'est trés bas"; canal de la Robine: les Barques, promenade ("de longue, de longue!.".).(ou Plat-pays , ou pays- bas, également).
A l'entrée des villes, la voie s'élargit et devient pavée ou dallée (voir Voie Domitia à Narbonne, ou dans certaines montées raides). Tous les milles (1000 pas doubles de légionnaire romain, soit 1482 mètres), est installée une borne, dite milliaire, souvent cylindrique, dépassant de un mètre et demi à deux mètres du sol, inscrite ; au cours des deux millénaires passés, elles ont fini leurs carriéres soit dans un mur, soit en rouleau à blé, dans un champ; il en reste quelques unes, en musées; elles n'étaient pas toutes installées tous les milles, mais aux carrefours, relayées par des bornes plus petites. Aux croisements de voies, leur ont succédées les croix en pierre, Crucifix, qui portaient, sur les bras du Christ, les directions; elles ont été remplacés, vers 1920, par les panneaux en béton-carrelés-émaillés genre Michelin ou Touring-Club de France...(rien de nouveau sous le soleil) ( puis des panneaux en alu ou en fer émaillé...).
Articulation : elle est basée sur la vitesse -moyenne-, par temps normal, du pièton, soit une trentaine de km par jour.., et également , et surtout, sur le cheval du messager et ses exigences: galop sur 12 à quinze km, relais-haltes pour changer de monture, pour se reposer, pour changer de cheval et de messager, etc. Les stations-services, les aires de services d'autoroutes, les auberges, ou haltes de carrefours, de villages, ou en pleine nature, n'ont fait que reprendre le même systême, comme les relais de postes , ou les haltes "à pied et à cheval", jusqu'à la fin du 19eme siècle. A ce propos : exellent site sur "la poste aux chevaux":roger.leveque.pagesperso-orange.fr,sur les 3000 relais de poste en France. - Dans le même ordre d'idée , voir , sur la RN 77, au sud de Troyes, direction Auxerre, le village de Villeneuve au Chemin, situé à 35 Km- pile de Troyes; ce village était une halte de piétons et cavaliers jusqu'au début du 20 eme siécle,, halte constituée de quelques hôtels et écuries , "pour loger à pied et à cheval"; de plus, la dénomination "au chemin" , indique une origine " chemin de Compostelle" ; le lieu devait être une mutatio aux temps romains et gallo-romains.( ou " La Poste" sur la RN 7....et ailleurs..., la Poste d' Hommarting sur " la Grande Route " de Phalsbourg ( carte allemande de 1901 ....)( et d' autres)
.Seule compte la transmission et la circulation de la musette ou de la sacoche contenant la "carte" - planchette en bois supportant le message " la tabela"! , sur la voie " TELEPHONE " ; et cette voie " téléphone" va jusqu' au pouvoir central , de secteur ou de province , ou de l' empire , c.à.d , à Rome ; d' où l'expression :" Tous les chemins mènent à Rome" , lieu du Sénat et du pouvoir.
On peut y ajouter des tours, ou points hauts, avec cabane de vigie-surveillance, et d'entretien (comme les anciens cantonniers!). Cette articulation peut se matérialiser suivant le schéma suivant: Tous les 30 km: un relais, la "mutatio", avec hommes, chevaux, soldats, afin de changer de cheval, passer la nuit, ou faire continuer, par un autre messager, le pli urgent; tous les 50 à 90 km, un relais plus gros, la" mansione," peinte en rouge pourpre,( "la maison rouge!") pour être, elle aussi , vue de loin , équipée des mêmes personnels, pour les mêmes missions (peut-être située dans une ville ou dans un gros village; voir site Voie Romaine Domitia, E. Monsite, sur la voie entre Montpellier et Narbonne). De places en places, suivant le terrain - c'est lui qui commande-, peut se trouver , tous les cinq à dix km, une tour de guét, liée à une cabane d'ouvriers-cantonniers, avec souvent, ldes soldats ou auxilliaires de garde, afin de surveiller, garder, entretenir la voie, et , éventuellemnt faire passer des messages ou annonces par voies visuelles, par signaux optiques, ou fumées, ou feux : c'est comme celà que les chateaux-forts, dits cathares ( royaux, en fait,) de Roquefixade, Montségur, Lapradelle-Puylaurens, Peyrepertuse, Aguilar, Quéribus, et Leucate-Sezelli correspondaient, afin de garder la frontière sud-de l'Aude donc de la France- pour lutter contre les Arabes, (ou les Maures!), installés de l'autre c^oté, en Espagne, du 8eme siècle jusqu'au 16eme, époque de la Reconquista!) . A voir avec la Cité de Carcassonne, pièce centrale de cette 'Ligne Maginot du Moyen-Age"; Cf "télégraphie par signaux lumineux, torches", site- be de Michel Neroucheff et Janine Michiels, dans "la Gaule Belgique";( nota : la trentaine de KM par jour est réalisée par un piéton normal par un temps normal, et dans une situation normale: par exemple, le pélerin type qui va à Compostelle, en 2011, fait environ une trentaine de km/jour ; il n'en est pas de même pour le légionnaire chargé, sous une pluie battante, en plein mois de Février, pendant cinq -six jours ! là, c'est la fin! il marche à deux km/heure ... voir "Légion VIII Augusta, sur TF 1"....) (avis-leimotiv de mon chef de section, capitaine-guerrier, Ecole militaire:"l'ennemi du fantassin, c'est d'abord la pluie, puis le vent, et ensuite, la mitrailleuse").....Aparté , quant aux communications optiques, tant de jour , par fumées, panneaux voyants, sons, ou de nuit , par feux , sons : là , la voie droite ne sert que de support , " d' ombilic" , pour des stations-relais ; on peut citer des communications lointaines : par exemple : la communication par signaux optiques du fort du Cognelot -place Seré de Rivières de Langres , 1877 , avec les forts de Besançon , à 75 km ( ! ! ); c' est loin , pas récent ( XIX eme siècle) , çà ne marche pas tout le temps , mais c' est pratique ; pourquoi celà n'aurait pas existé en 100 ou 200 , ou 225 aprés J.C ? Preuve ? Contre- preuve ? Chappe , c'est sous la Révolution , l'Empire, 1830 (fin) : quarante années d' existence. Les tours à signaux étaient en bois , donc : zéro trace, traces effacées par le temps , ou le feu , ou la ré-utilisation aprés vol ou mutation.... ; et , soit ,- c'était secret- , auquel cas , on ne le mentionnait pas ! ou bien trés banal, et comme des casseroles , ou des gamelles en terre cuite , on n'en parlait pas ! A voir ....Dans Wikipédia, sur la Via Nova Traiana",voie située au Moyen Orient, en Jordanie actuelle , il est mentionné : " A chaque mille , était construite une tour carrée , en pierres, sans doute pour transmettre des signaux lumineux" ( un mille , c' est un peu court; les tours devaient être espacées de cinq km , et suivant le modelè du terrain).( Limes du Moyen-Orient , qui passe en Jordanie actuelle et se poursuit vers la péninsule arabique )
- Exemple d'implantation et d' articulation d' un circuit : Bordeaux-Burdigala jusqu'à Suse , sur la Doire Ripaire , au pied Est des Alpes , au sud du Col du Mont-Cenis , donc de l'autre côté du col du Montgenévre, et sur la Voie Domitia : - il y a : 34 mutationes , 11 mensiones et 15 villes.( si le voyageur ou le coursier est "bien" , il arrive bien à bon port ; par contre , s'il a une certaine propension " à regarder au fond des amphores"...il est " bien" et arrive ...trois mois aprés...) Le voyageur , ou le coursier emprunte la Voie Aquitania , ou le chemin Gallien , par Lectoure, Toulouse, Carcassonne, Narbonne ; là , il monte sur la Voie Domitia, par Nimes,Sisteron, Embrun et Briançon. Celà fait un trajet d'un millier de kilomètres . S' il s'agit d'un messager militaire porteur d'un message urgent, le message bénéficie d'un traitement " d'urgence" :relais prioritaires , prévenus par feux , signaux de fumée , sons de trompes ( le logo des Postes belges , allemandes, c'est toujours la petite trompe, audible à deux -trois km, avant qu'on apercoive le bonhomme et son cheval), chevaux frais, messagers frais de remplacement ; sur une voie de sable ou gravier blanc ou clair , visible la nuit ( pas de" pollution" lumineuse ) , à raison de 15 km/heure de moyenne, le message peut faire 360 -400 km par jour ( plus ? ), donc mettre deux jours et demi , pour arriver à bon port, au siège du pouvoir . Un trés bon cheval de course actuel plafonne- certes sur une courte distance - à 42 km/heure ; un "bon cheval" peut entretenir une course à 20 km/hre sur une heure ; à l ' arrivée, il doit être " mal" au bout de cette heure
La voie romaine , surtout construite en pays conquis,avec tous ses artifices : ponts, longues jetées de terres et cailloux, arrêts-mansiones, courriers à cheval, cantonniers organisés-disciplnés, plus , des légionnaires ( peu ) devait avoir sur les populations l ' effet semblable que celui engendré par : les ponts du XVIIIeme siècle, sous Louis XV , le viaduc de Garabit, la Tour Eiffel , le viaduc de Millau...le merveilleux , l ' époustouflant , le respect, l ' écrasant..... Et , " faut pas trop rigoler avec Rome !".
II / Vitesses de circulation: (sujet presque tabou; controverses...) sur les voies romaines...et autres. :
La Poste Impériale, le Cursus Publicus, " de l'Empereur, par l'empereur et pour l'empereur" ( et pas les autres !) fait que les coursiers, tant le cheval que le cavalier- les juvenes- circulent au galop soit à 20-25 kmHe de moyenne; mais cela, rien qu' entre deux relais, pour préserver cheval ( trois-quatre heures "pour souffler") que le cavalier ( autant pour se remettre vessie- fesses en place ); un autre équipage trend le relais....au relais, la mansione....Et si la piste est bien entretenue par les cantonniers postés ( dans une cabane de vie) tous les cinq KM, les relais aux aguets ( pour le coup de trompe signalant " j'arrive, preparez le coursier et son juvenes"), la crumina-musette contenant le courrier pourra continuer à 20-25 km/h si la lune est là, si pas de pluie battante, si pas de brigands ( ils sont accrochés sur une crête, sur une croix, lieux-dits la Justice, aux bons soins des corbeaux et pies, qui commencent par les yeux.... SOIT 500 KM dans un jour, soit mille en deux jours: le message de Boulogne arrive en Arles le surlendemain....
Piétons célèbres , dans le temps: les Fédérés Volontaires Marseillois, sont montés de Marseille à Paris, à l'appel de la Patrie en danger, sous la Révolution, en trente jours, à pied bien entendu, en chantant à tue-tête, sur les 800 km de routes, le Chant de l'Armée du Rhin; ce chant deviendra, sous la IIIeme république, la Marseillaise (logique); çà fait, en troupe (ils étaient environ 3000 volontaires "marseillois") : 800 km en 30 jours, soit moins de 27 km/ Jour ( et puis çà donne soif, de monter par le Col du Boeuf, et Roanne, en chantant!). - 27 Km/Jour. Mais sur quelle route ? : la R N 7 , bien entendu , alors voie royale , large de 8 à 10 mètres, en cailloux tassés, avec quelques ornières ,(et sans Charles TRENET , qui chantera : "on est heureux Nationale 7!...etc") ( les routes royales ont été revues, corrigées, refaites sous la Régence, et Louis XV ; ce même roi étant le fondateur des Ponts et Chaussées )
C olonne ELSTER/ ( voir site FORTIF BIARRITZ sur E.Monsite); aucun rapport avec les Romains; mais les gens de cette colonne, soldats allemands partis de la Côte basquue, qu'ils occupaient, repartaient à pied vers l'Allemagne, traqués par les maquis et les parachutistes français et US. Une journée de Aout 44, vers Orléans, ils accomplissent A PIED 73 km,avec armes, sacs à dos, et chariots à chevaux. ( puis, traqués, enveloppés, ils se rendront aux Français, puis, "pour le cinéma", aux troupes US) - 73 KM/Jour.
-AYMERY, PICAUD, moine ,en 1140, de Parthenay-le-Vieux, sur le chemin de Compostelle, marchait 60 à 80 km par jour; "mais , il avait la foi" ;site : Camino francés" le Routard . Mais il faisait , en même temps, des "reportages" sur les couvents, abbayes, lieux aux alentours, genre "tours-operators". Et il allait aussi, à cheval, ce qui est moins fatiguant et plus rapide ( çà devait être une mule, car le cheval était destiné aux ...chevaliers , et aux hommes d'armes) . C'est lui qui a fait le guide des Chemins de Compostelle.
-Jules César avait mis une huitaine de jours, avec des troupes (mais combien?) pour aller de Rome jusqu'à Arles. ( une escorte de 20 à 100 hommes, surtout à cheval: çà va; mais deux ou trois légions, soit 12 000 à 20 000 hommes: çà ne va plus) . Et , dans Albert Grenier " les Gaulois" page 283 : "César ...il lui arrive de couvrir ,avec tous les bagages de son armée ,jusqu'à 45 km par jour...Les Gaulois avaient préparé au proconsul de bonnes routes pour sa conquête." ( et ils avaient aussi , en plus de bonnes routes ou pistes, ou voies , de bons mollets et de bons pieds , et de bonnes roues)." Le réseau romain parait avoir adopté ...les tracés gaulois".
- un empereur , Tibère ,est parti , en carriole (char - Bige, "cisia" , char à deux roues ) afin d'aller voir son frére, victime d'une chute de cheval (en bataille?), blessé gravement; parti d' Illyrie -Côte Adriatique; il a mis UN JOUR pour aller au chevet de son frère, jusqu'à Mogontiacum- Mayence , en "roulant " jour et nuit sur 500 milles , soit 750 km ! mais il était empereur, donc avait toutes les facilités ; celà n'a pas empéché la mort de son frère, Néro Claudius Drusus , agonisant ,emporté à la suite d'une gangrène généralisée, un mois aprés sa chute de cheval. - ( changements en relais).Wikipédia. Il a dû emprunter soit la voie du Simplon, et remonter par Ouest-Autriche, Lac de Constance , ou bien Col du Grand Saint Bernard, Martigny, Vallée de Sion , Saint Maurice et le Rhin. Mais de toutes façons, si les voies romaines étaient incomplètes- on ne peut pas tout construire en même temps- , les voies celtes étaient assez bien élaborées.
- Charlemagne , qui était toujours "sur les routes", ou en guerre ( s) , donc hors de Paderborn ou d'Aix la Chapelle , correspondait sans cesse avec son épouse , demeurée à la cour, grace à " la poste" , qui utilisait trés certainement les voies romaines , entretenues.
- La Grande Armée réunie au Camp de Boulogne , a quitté ses cantonnements, s'est fait rejoindre par d'autres troupes, est passée par Strasbourg, s'est concentrée, et est arrivée devant Ulm un mois aprés son départ ( mais à 120.000 Hommes, plus de 300 canons, et tous les appros afférents) sur 1200 km; et aprés, diverses batailles, : le 2 décembre 1805 ( 2 S) : victoire de Slavkov-Austerlitz ( Bataille des Trois Empereurs)..
- Coursiers: la " marée" partait de Boulogne sur Mer (Gesoriacum), et arrivait à Paris, mais surtout à Versailles, aprés une grande chevauchée en chariots chargés de poissons, recouverts de sacs mouillés, chariots tirés par des chevaux lancés au galop, et relayés, tout les 28 km, ce, pour livrer de beaux poissons à la cour du Roi-Soleil, aprés six à sept heures de course; et les poissons ne devaient pas avoir les yeux creux ou tristes ! Cf "la marée de Vatel". ....(Les chasse-marée, ou les voituriers de la mer, charriaient la marée sur 300 km, dans des chariots à un essieu, en osier; mais , eux n'avaient pas la priorité absolue-royale, et ils mettaient entre 12 à 24 heures pour livrer le poisson aux Parisiens, tout en étant relayés, pour les "100 jours de maigres ou Carême") "c'est diététique , çà!". Mais les chasse-marées avaient des chariots chargés à prés de quatre tonnes de poissons).
Pour le roi Charles VI, en 1381," un messager apporte une nouvelle" en trois jours aprés avoir parcouru à cheval (relayés!) 600 KM . Ce ,sur les voies du Moyen-Age, pas forcèment bien entretenues, plutôt chemins-frondriéres que routes droites et lisses; bonjour le postérieur et les cuisses du messager..
- Philippides , coureur professionnel d'Athênes, fit les 40 km de Marathon à Athênes en deux heures ,le 13 septembre - 490 ,av J.C, pour porter un message concernant la guerre d'invasion initiée par les Perses de Darius . Philippides faisait partie des "coureurs professionnels" - il n'y avait pas d'autre moyen de communication - coureurs qui étaient utilisés à l'époque pour transmettre les messages ; ils parcouraient les 250 km entre Athênes et Sparte , en moins de 36 heures; un courreur mit une fois , seulement 24 heures. ( Episode des guerres dites " médiques" : la Perse de Darius puis de Xercés en - 490 et - 480 convoite les cités grecques, argentées mais indépendantes et " chicayeuses" '( tiens , çà ressemble au présent !!! ) ; Thémistocle actionne la résistance ; victoires de Marathon , de Léonidas aux Thermopyles ( et mort), victoire de la baie de Salamine...) . Les Perses, malgré leur puissance, sont "chocolat"., victimes de leur grand empire, instable, et de l'union des cités grecques, auparavant toutes - et trés indépendantes.( Phippides a même un stade , à Montpellier, avec une station de tram , en plus ! ).
- Pony Express : système de transmission du courrier entre 1860 et 1861 qui reliait le Missouri et Sacramento ( et San Francisco)( existait sur un grand tronçon dés 1841) , sur 3000 km, Equipé de 400 chevaux, qui "pouvaient faire 15 miles per hour!" Wikipédia , Arte, 170 cavaliers " jeunes et de préférence orphelins", faisant 150 km au galop , et changeant de monture tous les 20 km environ, dans les 150 relais. Détrôné par le télégraphe et le chemin de fer ; célébrité : "colonel Cody" - Buffalo Bill ! ( soit-disant) . Le tracé passait par Carson City , Denver ,Sacramento,- Missouri , Kansas , Colorado , Utah ,Nevada et California : DIX Jours pour 3000 KM .Ils ne " roulaient " pas la nuit , mais le parcours quotidien usuel était, fréquement, de 400 km .
Cette vitesse de course, récente, et relevée recemment - 1860- " colle " parfaitement avec le temps de parcours des cavaliers de la Poste Impériale qui dévalaient de Boulogne sur Mer jusqu ' à Arelate-Arles afin de porter les messages ( urgents !) ( les autres mettaient dix jours , avec un "timbre écolo gris ou vert" ). Il existait , dit Hérodote ( et Wikipédia !) : " une voie royale , de l ' Empire Achéminide qui reliait le Gange à Sardes et Ephèse par Babylone, et également Menphis ( "beware , c'est en Egypte !")
- Piétons Non célèbres:
Les multiples pélerins qui vont à pied à Compostelle, et il y en a de plus en plus: exemple : Untel , architecte installé à Genève, 55 ans, direct Genève- Saint Jacques, soit environ 1802km, en trois mois;= 20 km/ Jour ( bonjour les hanches , bravo l'espoir, bravo la foi, bravo l'exploit ).
Journée du 25 Juin (1940) au 13 Juillet :parcours à travers champs de la Loire Inférieure à la Haute Vienne , à raison de quarante cinq KM par jour, à savoir...Dans" Parcours d'un SOLDAT de 40 " , dans Les Hommes site" Fort du Chénois/ E Monsite." -( là , c'était avec la peur au ventre , ou la terreur, car les "autres" tiraient à vue, ou au mieux, faisaient prisonnier ( sans limitation de durée: ILS étaient "en France pour mille ans!")( comme la durée du Reich!).( il s'agissait de mon Pére, Sous Lieutenant de la Coloniale, qui s'était caché APRES l 'armistice, avec trois de ses hommes, les autres ( 50 !) s'étant rendus APRES, et tous coffrés, direction Deutschland; il est parti avec de faux papiers fait par le Maire de l'Anerie, village de Sarthe 72130, direction Mautauban, trois semaines de marche et de terreur!).
Journal de marche de la 2eme Cie du 1er bataillon de Pontonniers de Strasbourg, 1808, d'aprés "2eme CIE de Pontonniers ,site:Perso numericable com/rconnat/2eme compagnie html" - "Aprés quelques jours d'entrainement.....prennent le chemin de Saragosse....350km, mais la route est longue par les Pyrennées....Composé d'une soixantaine de voitures et canons avec leurs appros, le convoi s'étale sur prés de 10 km et progresse de 25 à 30 km par jour".
Autres non-célèbres , mais "trés connus car arrivant en masse"...cité par Victor HUGO,dans :" Histoire d'un crime" : "Pendant ce temps l'Armée allemande ( " en fait les Alliés de la Prusse, 1870") , inexorablement , commandée et menée au baton , accomplissait des marches de quatorze lieues en 15 hes ( 56 km ! ) , ce qui lui permettait d'arriver à l'improviste et de cerner l'Armée Française endormie "; ( Sedan , ce 1 er Septembre 1870 ) ( " Cà ne vous rappelle rien ? D.B P ? Dien Bien Phu ? " de l' avis de militaires étrangers US,G.B, ou autres:"position magnifique, inexpugnable!"...)).
- Romain " promeneur"-marchand, ou diplomate ou militaire inconnu , qui est allé en Chine en 166 aprésJ.C ; il est mentionné , dans des écrits chinois , qu ' en 166 , un Romain , ou plusieurs, est venu en Chine ; comment ? ; mais à pied , bien sur !; si c' est un marchand ou négociant du lac hydroélectrique de l' Euphrate , région de Dyarbékir -grand Est de la Turquie ( peuplé de Kurdes), la Chine " n ' est pas trés loin : Iran , Irak , Ouzbékistan , Samarcande, désert de Gobi, et quelques 3000 km aprés , il arrive à Beijing , ou Nanjing.....Parait il que Marco Polo n' y serait pas allé , s' étant arrêté un peu avant , et ayant récolté les informations des autres voyageurs ! pourquoi pas ....Certains journalistes ( connus! noms!) ont raconté des trajets, "dans des iles"...alors qu 'ils n'y ont jamais ( "niema !") mis les pieds !.)